Le prix Nobel de médecine 2007 a été attribué, lundi 8 octobre, aux Américains Mario Capecchi et Oliver Smithies, ainsi qu'au Britannique Martin Evans, pour leurs travaux sur les cellules-souches.
Ce prix prestigieux, d'une valeur de 10 millions de couronnes suédoises (1,09 million d'euros), récompense leurs recherches sur les modifications génétiques de souris à l'aide de cellules-souches embryonnaires, a indiqué le communiqué du comité Nobel.
"Leurs découvertes ont permis de mettre au point une technologie d'une immense importance" pour cibler les gènes de souris, a justifié le comité. Ces recherches ont notamment été utilisées pour aider la science à déterminer pourquoi certaines maladies, comme la mucoviscidose, touchent les êtres humains à un niveau cellulaire.
Les trois lauréats travaillent dans des laboratoires différents aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Mario Capecchi, 70 ans, né en Italie, est américain. Martin Evans (66 ans) et Oliver Smithies (82 ans) sont tous deux nés en Grande-Bretagne, mais le premier est britannique et le deuxième américain.
En 2001, les trois hommes avaient obtenu le prix Albert-Lasker pour leurs travaux sur le génome de la souris.
L'an dernier, le comité Nobel avait déjà récompensé deux généticiens américains : Andrew Z. Fire et Craig C. Mello, pour leurs découvertes sur l'information génétique.
Les lauréats des dix dernières années :
2007 : Mario Capecchi (Etats-Unis), Oliver Smithies (Etats-Unis) et Martin Evans (Grande-Bretagne)
2006 : Andrew Z. Fire (Etats-Unis) et Craig C. Mello (Etats-Unis)
2005 : Barry J. Marshall (Australie) et J. Robin Warren (Australie)
2004 : Richard Axel (Etats-Unis) et Linda B. Buck (Etats-Unis)
2003 : Paul C. Lauterbur (Etats-Unis) et Peter Mansfield (Grande-Bretagne)
2002 : Sydney Brenner (Grande-Bretagne), John E. Sulston (Grande-Bretagne) et H. Robert Horvitz (Etats-Unis)
2001 : Leland H. Hartwell (Etats-Unis), R. Timothy (Tim) Hunt (Grande-Bretagne) et Paul M. Nurse (Grande-Bretagne)
2000 : Arvid Carlsson (Suède), Paul Greengard (Etats-Unis) et Eric Kandel (Etats-Unis)
1999 : Günter Blobel (Etats-Unis)
1998 : Robert Furchgott (Etats-Unis), Ferid Murad (Etats-Unis) et Louis Ignarro (Etats-Unis).
Source : Le Monde.fr – (Avec AFP et Reuters)
NOUVELOBS.COM | 09.10.2007 | 12:39
L’Académie royale des sciences de Suède a remis ce matin le prix Nobel de physique au Français Albert Fert, 69 ans, et à l’Allemand Peter Grünberg, 68 ans, qui ont tous les deux découvert en 1988, indépendamment l’un de l’autre, le phénomène de magnétorésistance géante (ou GMR). Cet effet physique a aujourd’hui envahit nos vies quotidiennes, via les têtes de lecture de nos disques durs d’ordinateurs ou de lecteurs musicaux numériques.
Les travaux fondamentaux sur le GMR ont permis le développement d’un nouveau champ de recherches en nanotechnologies, la spintronique, ou électronique du spin, qui exploite les propriétés quantiques du spin de l’électron, souvent représentée comme l’aiguille d’une boussole. La spintronique guide les électrons en agissant sur la rotation de leur spin au lieu d’agir sur leur charge électrique.
Albert Fert, qui avait reçu la médaille d’or du CNRS en 2003, était depuis plusieurs années pressenti pour le prix Nobel. Professeur à l’Université Paris-Sud (Orsay), Albert Fert est directeur scientifique de sein de l’unité mixte CNRS/Thalès depuis 1995.
Peter Grünberg est professeur au Forschungszentrum Jülich, en Allemagne, depuis 1972.
C.D.
Sciences et Avenir.com
(09/10/07)