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Blog pour tous les élèves du Lycée Vauban (Givet - 08600) ayant Mr Janvier comme professeur de S.V.T.

Introduction au thème : Johann Gregor Mendel et la génétique moderne 1

Présentation rapide de J.G. MENDEL

À l'époque où Darwin était traité de cancre par son père, Mendel était recalé à Vienne à des examens qui lui auraient permis d'entrer dans l'enseignement supérieur. Voici le jugement de l'examinateur :
  «[…] Le candidat semble ne rien savoir de la terminologie technique... Il nomme tous les animaux en allemand familier et évite la nomenclature systématique. Bien qu'ayant étudié diligemment, il manque de connaissances, et même le peu qu'il sait, il ne le sait pas assez clairement […]».

Johann Mendel était né à Heinzendorf-sur-Odrau, petit village de Moravie (République Tchèque,) pays qui était alors rattaché à l'Autriche. Après des études secondaires pénibles - à cause de la pauvreté de ses parents, des paysans, il avait dû commencer très tôt à donner des leçons pour les payer - il entre au monastère augustinien de Brno où il devient prêtre quatre ans plus tard pour se consacrer ensuite, pendant de longues années à l'enseignement des Sciences Naturelles dans les petites classes. Mais la botanique faisait partie de la tradition du monastère de Brno et les jardins y étaient magnifiques. Johann Mendel (Gregor depuis son entrée en communauté) ne pouvait se greffer sur un milieu qui lui convenait mieux. Son père l'avait initié au jardinage, à l'art de la greffe plus précisément. Le monastère mit d'autre part à sa disposition un local où il put rassembler animaux et plantes. Ce sont surtout les plantes qui suscitaient son intérêt et parmi ces dernières, les petits pois (voir aussi). Si la génétique moderne a pu prendre forme dans ce modeste laboratoire de campagne, c'est que tout est possible en sciences.

Mendel a vécu de 1822 à 1884. Il a commencé ses grands travaux vers 1850. A cette époque la théorie sur l'hérédité la mieux reçue était celle du mélange des sangs telle que l'avait formulée le cousin de Darwin, Galton : «[…] la demie du père et de la mère à la première génération, le quart, à la seconde…[…]». Cette théorie contredisait l'intuition centrale de Darwin publiée dans un opuscule : «La transmission héréditaire des avantages d'un animal».C'est l'une des nombreuses raisons pour lesquelles elle a été abandonnée. Les travaux de Mendel eurent pendant plus de trente ans le sort des caractères qu'il qualifiait lui-même de récessif : ils demeurèrent en latence jusqu'à ce que ce que au début du XXe siècle Hugo de Vries, Carl Correns et Erich Von Tschermak les redécouvrent chacun de leur côté.

Cet article est prolongé par Mendel et notre temps (1) puis par Mendel et notre temps (2).
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