Vocabulaire de base :
En génétique, l'hybridation est le croisement de deux individus de deux variétés, sous-espèces (croisement interspécifique), espèces (croisement interspécifique) ou genres (croisement intergénérique) différents. L'hybride présente un mélange des caractéristiques génétiques des deux parents.
Chez les végétaux, on peut créer des hybrides en pratiquant une pollinisation contrôlée. Le botaniste tchèque Gregor Mendel puis l'américain Luther Burbank ou l'agronome russe Ivan Mitchourine furent des précurseurs en la matière à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.
L'hybridation s'obtient en retirant manuellement les anthères des fleurs du parent femelle désigné afin d'éviter une auto-fécondation parfois possible. Une fois les anthères "castrées", on dépose du pollen mûr (prélevé sur le parent mâle choisi) sur le pistil de la fleur du parent femelle. La graine hybride qui en résulte porte l'information génétique des caractères des deux parents.
Le monohybridisme est un type de croisement génétique qui permet de suivre l'hérédité d'un seul caractère.
Lorsque le croisement concerne deux caractères différents, on parle de dihybridisme, et ainsi de suite.
P = Individus de la génération parentale
F1 = Hybride de première génération (obtenu par le croisement des deux parents P1 x P2)
F2 = Hybride de deuxième génération (obtenu par croisement F1 x F1)
(Source wikipédia)
Une expérience de monohybridisme
Source
Les proportions statistiques onbtenues en F1 sont de 100% pour l'un des caractères parentaux et 0% pour l'autre.
Si les deux parents sont de souche pure (homozygotes pour le caractère considéré), alors le caractère qui s'exprime en F1 est dit dominant (ici la couleur jaune) et celui qui n'apparait pas en F1 est dit récessif (ici la couleur verte)
Les proportions statistiques obtenues en F2 sont 3/4 (75%) et 1/4 (25%)
Une expérience de dihybridisme :
Source
Les proportions statistiques obtenues en F1 sont de 100% pour les deux caractères de l'un des parents et 0% pour ceux de l'autre parent.
Si les deux parents sont de souche pure (homozygotes pour les deux caractères considérés), alors les caractères qui s'exprime en F1 sont dit dominants (ici corps gris et ailes longues) et ceux qui n'apparaissent pas en F1 sont dit récessifs (ici corps ébène et ailes vestigiales)
Les proportions statistiques obtenues en F2 sont 9/16 (56.25%), 3/16 (18.75%), 3/16 (18.75%) et 1/16 (6.25%)
Les lois de Mendel :
Première loi de Mendel : loi d'uniformité des hybrides de première génération « la première génération d’hybrides est homogène »
Tous les hybrides de la génération F1 sont semblables les uns aux autres (même phénotype et même génotype)
Pour un caractère donné :
Si les hybrides présentent le phénotype de l’un des parents, on dit que le caractère de ce parent est dominant, celui de l’autre est récessif.
Si les hybrides présentent un phénotype intermédiaire entre ceux des deux parents, on dit qu’il y a codominance.
Deuxième loi de Mendel : Loi de disjonction (ou ségrégation) des caractères en génération F2 : « les allèles d’un même couple se disjoignent lors de la formation des gamètes »
Les individus F2 sont différents les uns des autres. Cette différence s’explique par une disjonction des caractères allèles au moment de la formation des gamètes qui sont donc purs :
Chaque gamète ne contient que l’un ou l’autre des allèles (loi de pureté des gamètes)
Les deux catégories de gamètes sont équiprobables
Troisième loi de Mendel : Loi d'indépendance des caractères
Les phénotypes observés montrent que la disjonction s’est faite de manière indépendante pour les divers couples d’allèles.
Remarque : cette loi s’est transformée dans les années 80 en loi de comportement des allèles soit de façon indépendante (phénotypes parentaux et originaux en même proportion), soit de façon liée (phénotypes parentaux en plus grand nombre que les phénotypes nouveaux).
Source de cette partie consacrée aux lois de Mendel : Le site Planète gène
Synthèse du TP :
Un cours de génétique de l'université de Liège , au format PowerPoint (c), présentant explicitement les énoncés des trois lois de Mendel avec des illustrations concrètes.
Un cours de génétique au format PowerPoint (c) de l'université Paris sud.