Alzheimer : un plan pour faire face à l’urgence
Le 21 septembre a été décrété Journée mondiale de l’Alzheimer. A cette occasion l’ensemble de la presse revient sur cette maladie qui frappe environ 800 000 personnes en France et dont « l’augmentation du nombre de malades impose la mise en œuvre de nouveaux traitements et prises en charge » Le Figaro. Le quotidien note ensuite que « la seule annonce d’un plan de lutte contre la maladie d’Alzheimer, grand chantier présidentiel, a suffi à décupler le dynamisme des chercheurs, des soignants et des associations ». A l’occasion aujourd’hui, de la Journée mondiale, ils multiplient les rencontres et les publications sur cette maladie à la fois si répandue et si mystérieuse. Nicolas Sarkozy, devrait présenter, ce matin, les grandes lignes de ce plan élaboré par un groupe de travail dirigé par un des plus grands experts en santé publique, le Pr Joël Ménard ». Le Parisien, quant à lui, cite quelques- unes des « pistes » du plan Alzheimer : « Les centres de mémoire de ressources et de recherche, aux travaux éparpillés, devront être mieux coordonnés » ; Création d’un « « label » pour les artisans qui adaptent les domiciles (..) Les proches des personnes âgées et désorientées pourraient facilement trouver ces entreprises dédiées dans les pages jaunes » et augmentation de « l’aide financière pour les plus dépendants (..) Créer de vrais « coordonnateurs personnalisés ». Philippe Juvin, secrétaire national de l’UMP, médecin et membre de la commission Alzheimer, déclare au quotidien que « Le président souhaite que d’ici à dix ans, la France soit le pays qui ait trouvé un médicament ou un moyen de diagnostiquer la maladie ». La Croix cite l’exemple dans l’Aude, d’une « halte répit (..) une structure bénévole qui permet aux familles de malades de souffler ». Dans ce lieu, « des bénévoles, aux parcours professionnels variés, distraient et stimulent la mémoire des femmes atteintes par la maladie d’Alzheimer qui viennent quelques heures par jour ». VSD propose différents portraits et témoignages des parents des malades qui « racontent leur quotidien face à cette souffrance. Leurs seules armes devant le déclin de leur porche : l’amour, la tendresse, la patience. ». L’hebdomadaire livre l’interview du Professeur Bruno Dubois, neurologue à l’hôpital Pitié-Salpêtrière et président du comité scientifique de l’association France Alzheimer qui « pousse un cri d’alarme face au nombre de personnes touchées chaque année. Son principal souci : détecter précocement la maladie ». Le Professeur Dubois qui lance « un homme politique a comparé l’Alzheimer à un tsunami. Il n’a pas tort, c’est la première fois que ce type de fléau touche une société » précise également que « On sait maintenant que c’est une maladie qui débute tôt. Les autopsies réalisées chez des personnes saines décédées pour une toute autre cause montrent, qu’à 47 ans, 50% des cerveaux présentent des lésions d’Alzheimer, c’est-à-dire des dégénérescences neurofibrillaires ». Et lorsque VSD lui demande si l’on peut « espérer un jour identifier les lésions de la maladie avant les premiers symptômes », ce dernier répond « on est totalement dans la science-fiction. Bien sûr que non ! Mais c’est vrai que le jour où l’on aura des médicaments qui ralentissent le processus pathologique, la pression sera énorme pour donner ces médicaments le plus tôt possible (..) Quand on pourra identifier les porteurs sains, c’est- à -dire ceux qui ont les lésions mais pas encore la maladie. Et ceci n’est pas pour demain ».
Source : Mediscoop
REPORTAGE VIDEO
La prise en charge de la maladie d'Alzheimer
L'hôpital de jour Bretonneau à Paris accueille chaque jour des patients âgés, atteints de la maladie d'Alzheimer. Visite guidée des ateliers qui leur sont proposés.
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